l’Islam et la tolérance religieuse |
Université de Milan, Italie Décembre 1985 |
Au nom de Dieu, le Plus
Miséricordieux Plein de Grâce, Chers Frères et Soeurs, Je vous salue de la
salutation Islamique traditionnelle,
« Assalamu Alaikum » (Que la Paix soit sur vous)
Ce salut représente l’effort sincère d’un fidèle à propager l’amour et la
tolérance parmi tous les peuples,quels que soient leur langue, leur croyance ou
leur système social.
Conceptions erronées courantes concernant « l’Islam et la tolérance religieuse »
Je voudrais d’abord commencer par dissiper quelques unes des conceptions
erronées qui ont assombri la compréhension de beaucoup de Chrétiens et
d’Occidentaux à l’égard de l’Islam. Beaucoup croient que l’Islam a été répandu
par l’épée, et que l’Islam est synonyme d’oppression, de coercition et de
dénégation des droits et libertés fondamentaux. De plus, beaucoup de nations
occidentales font de l’Islam l’équivalent de l’intolérance et de l’extrémisme.
Même des penseurs non Musulmans bien éclairés, des politiciens et des membres du
clergé, se sont obstinés à développer cette image négative et erronée. C’est ce
stéréotype qui doit être écarté pour présenter une image claire et fidèle de
l‘Islam aux peuples occidentaux.
L’Islam invite tous les peuples à examiner soigneusement les tenants et
aboutissants de ces conceptions erronées avant de se former une conclusion ou
une image de l’Islam. Dieu dit dans le Saint Coran:
«O Croyants: si une personne mal intentionnée vient à vous avec des nouvelles,
recherchez la vérité de crainte de faire stupidement du mal au peuple et de
regretter ensuite avec remords ce que vous avez fait.»
T.C., Sourate 49, (Les Appartements Privés), Verset 6.
L’Islam et l’esprit de tolérance religieuse
Comme le monothéisme constitue le fondement de l’Islam, la tolérance en est une
de ses caractéristiques essentielles. «Islam» signifie littéralement à la fois
«soumission» à Dieu et «paix». La tolérance religieuse a toujours été pour
l’Islam une loi de vie nécessaire qui ne peut être négligée sous peine de mettre
la société en grand péril. Permettez-moi, mes chers frères et soeurs, de vous
fournir quelques exemples de l’esprit de tolérance qui gît au fond de la foi
Islamique.
D’abord l’Islam proclame de façon absolument claire que toute l’humanité ne
forme qu’une seule grande famille. L’origine de tous les peuples est une,
puisque tous les êtres humains ont été créés d’une seule âme. Dieu dit dans le
Saint Coran:
«O humanité, vénérez votre Seigneur-Gardien Qui vous a créés d’une seule
Personne, Qui a créé celle-ci d’une même nature que Lui et en formé sa compagne
et de ces deux êtres a fait sortir tant d’hommes et de femmes.»
T.C., Sourate 4, (Les Femmes), Verset 1.
Comme tous les peuples font partie d’une même famille, l’Islam insiste sur la
nécessité d’une égalité et d’un respect absolus entre tous les êtres humains. Ni
la race, ni la couleur, ni l’ethnie, ni le privilège (si ce n’est celui de la
droiture) ne peuvent être des critères de valeur en Islam. Dans le Saint Coran,
Dieu s’adresse à toute l’humanité dans ces mots:
«O humanité! Nous vous avons créés d’un seul couple, d’un homme et d’une femme,
Nous vous avons répartis en nations et tribus afin que vous vous connaissiez les
uns les autres (et ne vous vous méprisiez pas). En vérité, le plus digne devant
Dieu est celui d’entre vous qui est le plus droit.»
T.C., Sourate 49, (Les Appartements Privés), Verset 13.
La variété et la diversité humaines sont considérées comme faisant partie de la
bénédiction et de la miséricorde de Dieu. Les peuples sont invités à aller
au-delà de la simple coexistence et de chercher activement à s’entendre
mutuellement et de nouer des relations d’entraide réciproque. Le prophète
Mouhamed pensait que tous les peuples font partie de la famille de Dieu, et Dieu
aime le plus ceux qui se montrent les plus utiles aux membres de Sa famille.
En deuxième lieu: le Coran insiste sur une conception de la justice qui ne se
limite pas à la race, la couleur, la croyance ou la nationalité. Dieu dit:
«Quand, entre peuples, vous prononcez un jugement, faites-le avec justice:
combien, en vérité est excellent l’enseignement que Dieu vous a donné.»
T.C., Sourate 4, (Les Femmes), Verset 56.
Dieu dit encore aux croyants:
«O vous qui croyez! Demeurez fermement fidèles à Dieu dans les témoignages que
vous porterez en faveur des bonnes actions et ne permettez pas que la haine des
autres vous dirige vers le mal et vous détourne de la justice. Soyez justes: la
justice est proche de la piété; et craignez Dieu. Car Dieu voit tout ce que vous
faites.»
T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 8.
En troisième lieu: l’Islam est par nature universel, embrassant tous les
messages et religions antérieurs inspirés par Dieu. De même que Dieu est Un,
ainsi en est-il du message essentiel de la foi qu’Il vous a envoyée par Ses
prophètes et ses messagers. Le Saint Coran dit:
«La religion qu’Il a fondée pour vous est la même que celle qu’Il a prescrite à
Noé -et que nous vous avons inspirée- et qui a été prescrite à Abraham, Moïse et
Jésus: notamment, que vous restiez fermes dans la Religion et que vous ne vous y
divisiez pas.»
T.C., Sourate 42, (La Consultation), Verset 13.
En Islam, l’unicité de Dieu implique l’unité de la vraie foi et de la vraie
religion. Les messages fondamentaux que tous les prophètes ont eu mission de
livrer sont éternels et universels: inviter toute l’humanité à adorer Dieu seul.
Dieu dit clairement dans le Saint Coran que tous les peuples de foi, ceux qui se
soumettent à Dieu et à Sa vérité, constateront l’unité de tous les messagers de
Dieu et de leurs révélations respectives, et ils les admettront donc tous:
«Le Messager (Mouhamed) croit dans ce que son Seigneur lui a révélé, comme tous
les hommes de foi le font. Chacun de ceux-ci croit en Dieu, Ses Livres et Ses
Messagers. ‘Nous n’établissons pas de distinction’ (disent-ils) entre l’un ou
l’autre de ses Messagers, et ils ajoutent:’Nous écoutons et nous obéissons; nous
implorons Votre pardon, Seigneur, et vers vous nous revenons tous.»
T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 285.
La tolérance religieuse fait corps avec le Saint Coran lui-même: Au cœur du
Saint Coran se trouvent tous les enseignements essentiels de la Torah de Moïse
et de la Bible de Jésus (y compris des miracles non cités dans le Nouveau
Testament lui-même). Dieu dit du Saint Coran:
«Nous vous avons envoyé l’Ecriture de vérité, confirmant l’Ecriture qui l’a
précédée et la mettant en sécurité.»
T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 48.
Le Saint Coran contient les conseils et l’histoire de nombreux prophètes
bibliques, que Dieu décrit de la manière suivante:
«Il y a, dans leur histoire, l’instruction dont (les peuples) ont besoin pour
comprendre.....la confirmation (de l’Ecriture qui) vint avant elle... une
explication détaillée de toutes les choses et un Guide et une Grâce pour celui
qui croit.»
T.C., Sourate 12, (Joseph), Verset 111.
En quatrième lieu: l’Islam proclame qu’un lien particulier unit les Musulmans,
les Juifs et les Chrétiens. Les Juifs et les Chrétiens sont nommés dans le Saint
Coran comme «O Peuples du Livre», désignant par là les peuples de la Torah et de
la Bible. Les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans sont considérés comme
peuples d’une même famille dont les fois sont fondées sur des écritures révélées
par Dieu et qui participent à une tradition prophétique commune. En particulier,
le Saint Coran met l’accent sur les liens unissant les disciples de l’Islam et
du Christianisme:
«....et vous trouverez les plus disposés à aimer les Croyants parmi ceux qui
disent:’Nous sommes Chrétiens’.»
T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 82.
Dans le Saint Coran, Dieu ordonne aux Musulmans (et en fait à tous les croyants)
de croire en Jésus, Moïse et tous les autres prophètes bibliques, vu que tous
ont été envoyés par sa Grâce à l’humanité:
«Dites; Nous croyons en Dieu, et à la révélation que le Seigneur a faite à
Abraham, à Ismael, à Isaac, à Jacob, et aux Tribus, et à celle qu’Il a confiée à
Moïse et à Jésus, et à tous les Prophètes; nous ne faisons pas de différence
ente eux et nous nous inclinons devant Dieu dans l’allégeance et la soumission.»
T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 136.
La tolérance Islamique ne se limite pas aux Peuples du Livre, mais s’étend à
tous ceux qui aiment la vérité avec foi, sincérité et droiture. Dieu affirme
dans le Saint Coran:
«Ceux qui croient (dans le Coran) et ceux qui observent (les Ecritures) des
Juifs, des Chrétiens et des Sabéens, et ceux qui croient en Dieu, et au Jour
Dernier, et ceux qui agissent avec droiture, ils recevront leur récompense de
leur Seigneur, ils n’auront rien à craindre, ils ne seront pas affligés.»
T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 62.
Les croyants sincères de toutes les religions, en fait, forment une seule
société d’hommes droits, et Dieu leur étend Sa grâce en complète justice:
«Aux Musulmans, hommes et femmes, aux hommes et femmes croyants, aux hommes et
femmes pieux, hommes et femmes vrais, hommes et femmes patients et constants,
hommes et femmes qui se font humbles, hommes et femmes charitables, hommes et
femmes qui jeûnent, hommes et femmes qui se gardent chastes, et hommes et femmes
qui font beaucoup pour la louange de Dieu, Dieu leur a préparé le pardon et une
grande récompense.»
T.C., Sourate 33, (La Confédération), Verset 36.
En cinquième lieu: l’Islam affirme sans équivoque le droit de chaque individu à
la liberté de pensée et de religion. Celui qui prend le temps de lire le Saint
Coran et d’étudier la vie du Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) et ses
proches disciples, constatera qu’ils ont construit une société sur l’amour,
l’indulgence, la justice et la fraternité. Il découvrira aussi que leur
conception de l’Islam est le fruit du raisonnement, de la conviction et de la
joie, non de la violence, de la contrainte ou de l’oppression. Le Saint Coran
impose:
«Qu’il n’y ait pas de contrainte dans la religion, la Vérité se distingue par
elle-même de l’Erreur; celui qui rejette le mal et croit en Dieu saisit une
poignée solide qui ne se brise jamais.»
T.C., Sourate 2, (La Vache), Verset 256.
L’Islam insiste sur le fait que tous les peuples (et pas uniquement les
Musulmans) jouissent de la liberté de religion et de culte. L’Islam prend en
compte tous les lieux sacrés dédiés au culte (Juifs, Chrétiens ou Islamiques) et
demande aux Musulmans de défendre la liberté de culte pour tous. L’Islam désire
l’établissement d’une société universelle et libre où tous puissent vivre et
jouir de la liberté de religion dans la sécurité et l’égalité. Dieu dit:
«Si Dieu n’avait pas empêché les peuples de se dresser les uns contre les
autres, des monastères, des églises des synagogues et des mosquées, où le nom de
Dieu est abondamment célébré, se fussent certainement effondrés.»
T.C., Sourate 22, (Le Pèlerinage), Verset 40.
En sixième lieu: Un autre aspect de la tolérance religieuse en Islam est l’idée
que, là où il existe des différences religieuses, les disciples des différentes
traditions religieuses devraient s’engager l’un l’autre dans un respect et une
amitié réciproques. L’Islam commande aux Musulmans de mener tout dialogue et
même de discuter des désaccords en matière de religion dans un esprit de
courtoisie, de sensibilité et de bonne volonté et jamais avec hostilité ou
violence. Dieu dit dans le Saint Coran:
«Et ne discutez avec les Peuples du Livre que pour faire mieux.»
T.C., Sourate 29, (L’Araignée), Verset 46.
Reconnaissant que Dieu le Seigneur de tous, est le seul Juge et le seul qui
sache tout, les Musulmans se sentent encouragés à entretenir de telles
discussions dans un esprit d’amitié:
«Invitez-les tous sur la Voie du Seigneur avec sagesse et par d’admirables
prédications; et discutez avec eux de la façon la plus honnête et la plus
agréable; car le Seigneur connaît le mieux ceux qui, écartés de son sentier,
acceptent d’être guidés.»
T.C., Sourate 16, (L’Abeille), Verset 125.
Même quand ils sont en contact avec des peuples qui peuvent être hostiles envers
eux et leur foi, les Musulmans sont portés à prendre le chemin de la bonté, de
la paix et de l’unité, et à répondre avec patience et gentillesse. Dieu instruit
les croyants à:
«Repousser la méchanceté par le bien; alors il adviendra entre lui et vous, qui
vous vous haïssez, d’être amis et unis. Et nul ne parviendra à cette perfection
si ce n’est celui qui s’y exercera avec patience et modestie, nul n’y arrivera
si ce n’est l’heureux».
T.C., Sourate 41, (Les Séparés), Verset 34.
Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète
Mouhamed (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et
de respect dans ses relations avec «les Peuples du Livre», les Juifs et les
Chrétiens. Dans un véritable esprit de révélation divine, le Saint Coran, dont
il avait la mission, le Prophète Mouhamed interdisait de faire du mal aux non
Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour: «Celui
qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au
Jour du Jugement.»
La première chose que le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) fit après
s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, était de conclure un
traité entre les Musulmans et les disciples du Livre (les Juifs et les
Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté
de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont
ils jouissaient eux-mêmes.
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète
Mouhamed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit
personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient
été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur
pays qu’il tenait à les honorer lui-même.
Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine de Najran, une ville du
sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire
leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières
d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Pendant leur visite, le
Prophète discuta poliment et aimablement de beaucoup d’idées avec eux.
Les successeurs du Prophète ont poursuivi sa politique
coranique de tolérance religieuse.
Quand Omar Ibn Al-Khattab, le deuxième Calife, libéra Jérusalem de l’occupation
de la Rome Byzantine, il donna son accord aux conditions demandées par ses
habitants chrétiens. Il arriva qu’Omar fût à l’intérieur de la principale église
chrétienne de Jérusalem au moment de la prière musulmane de l’après-midi. Omar
refusa de faire ses prières dans l’église, de crainte que ce fait donne aux
futures générations musulmanes le prétexte de confisquer l’église et de la
transformer en mosquée islamique.
Une femme copte, d’une secte religieuse en Egypte, vint chez Omar pour se
plaindre que le gouverneur Amru-Ibn Al-As avait pris sa maison pour en ajouter
le terrain à un lieu voisin qui devait être utilisé pour la construction d’une
mosquée. Omar fit une enquête sur la matière et apprit d’Amru que les Musulmans
avaient augmenté en nombre et avaient besoin d’étendre la mosquée. Omar déposa
de l’argent dans un fond où la femme pouvait puiser chaque fois qu’elle en avait
besoin. Bien que beaucoup de lois modernes admettent une procédure
d’expropriation de ce type, Omar ne l’accepta pas en vertu des principes
islamiques. Il ordonna aux Musulmans d’arrêter les travaux d’extension de la
mosquée et de reconstruire la maison de la femme chrétienne telle qu’elle était
avant.
La «Jizya», une taxe perçue auprès des non-Musulmans en échange de la protection
militaire et autres services fournis par l’état, constitue également un sujet
d’incompréhension. Quand les Musulmans constatèrent qu’en se retirant de la cité
d’Homs ils n’étaient plus en mesure de protéger la population comme ils
l’avaient promis, ils payèrent une taxe, dite «Zakat», qui était plusieurs fois
plus élevée que la Jizya.
Un jour Omar Ibnul-Khatab vit un vieillard mendier une aumône dans la rue. Omar
lui demanda qui il était et apprit qu’il était juif. Omar le prit par la main
jusque chez lui, lui donna à manger et de l’argent et l’envoya à la Trésorerie
Musulmane, en disant: «Donnez de l’argent islamique à cet homme. Est-il juste de
lui exiger de l’argent (la Jizya) quand il est jeune et de l’abandonner quand il
est âgé? Ceci n’est pas possible en Islam.»
Le fils du gouverneur musulman d’Egypte avait pris une fois d’un Copte le cheval
de course que celui-ci avait gagné. En colère, le fils du gouverneur musulman
avait battu le Copte de son fouet. Le Copte porta son cas devant Omar
Ibnul-Khatab au temps du Hajj, le pèlerinage annuel des Musulmans. Devant
l’assemblée générale des Musulmans, Omar donna son fouet à l’homme Copte et lui
dit: «Battez celui qui vous a battu.» Puis Omar réprimanda le père du garçon et
conquérant de l’Egypte et lui dit: «Pourquoi as-tu réduit à l’esclavage les
hommes qui par naissance sont nés libres?»
Des charges furent confiées dans les états islamiques à ceux qui s’y montraient
le mieux qualifiés, indépendamment de leurs croyances et de leurs antécédents.
Par exemple, Ibn Athal, un médecin chrétien, fut le médecin personnel du calife
Muawya, le fondateur de l’Etat Omayyade. Un autre calife Omayyade, Abdul-Malik
Ibn Marwan, nomma deux Chrétiens, Athnasius et Isaac, aux postes les plus élevés
de l’état d’Egypte. Adud Al-Dawla, un calife abasside, fit d’un Chrétien, Nasr
Ibn Haroun, son premier ministre et lui conféra le pouvoir de gouverner l’Iraq
et le sud de la Perse.
Ainsi, l’Islam a garanti aux non Musulmans les pleins droits au même titre
qu’aux Musulmans pour leurs vies, leurs libertés et leurs possessions. Le
Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) a dit: «Celui qui maltraite un
sujet non Musulman ou l’accable me trouvera sur son chemin». L’Islam a permis à
des non Musulmans de vivre sur des terres Islamiques dans le respect et
l’honneur. Il n’a pas imposé la ségrégation, mais au contraire a donné le droit
aux non Musulmans de participer pleinement à la société et aux activités des
Musulmans, en accord avec l’instruction de Dieu dans le Coran:
«Aujourd’hui La jouissance de tout ce qui est bon et pur vous est permise. La
nourriture des Peuples du Livre vous est permise et la vôtre l’est pour eux. (Il
vous est permis d’épouser des femmes chastes qui sont croyantes et aussi des
femmes chastes des Peuples du Livre qui leur a été révélé avant vous.»
T.C., Sourate 5, (La Table), Verset 5.
Espoir dans l’avenir
Le jour où l’humanité acceptera ce qui est simple, l’ignorance et l’imitation
aveugle disparaîtront à jamais. Le temps de la connaissance, de la lumière et de
la vérité est maintenant venu; le temps où l’humanité accepte ce qui concorde
avec la raison, la logique et l’évidence scientifique. L’humanité a accompli une
grande part de son entreprise de progrès scientifique et de sa recherche
d’aisance matérielle; son essor va bien au-delà des rêves des peuples des temps
passés. Néanmoins, l’humanité se voit menacée aujourd’hui de destruction sous
l’effet de périls conjoints: spirituel et physique. En fin de compte, les
problèmes de l’humanité trouvent leurs racines dans le mépris de l’humanité pour
Dieu et pour les directives spirituelles qu’Il a données à tous. Dieu a envoyé
Ses messagers et Ses prophètes à travers le temps comme un don de Lui-même, pour
conduire l’humanité au vrai bonheur et au succès. Dans le Saint Coran, Dieu dit
du Prophète Mouhamed que:
«Nous ne t’avons envoyé que par grâce pour toutes les créatures.»
T.C., Sourate 21, (Les Prophètes), Verset 107.
Les divins messages de Dieu à travers le temps ont conseillé aux peuples de
vivre comme une seule famille dans l’amour et la tolérance. Un tel mode de vie
est l’unique voie pour l’humanité pour vivre dans la sécurité et jouir des
grâces de Dieu et des fruits du progrès moderne. Si l’humanité avait pris à cœur
l’essence des révélations divines, elle n’aurait pas souffert de l’enfer des
deux dernières Guerres Mondiales et ne vivrait pas dans l’angoisse d’un désastre
nucléaire et d’une destruction de l’environnement.
Les hommes et les femmes de foi doivent se réveiller, s’ouvrir les yeux et
commencer à se regarder les uns les autres avec des lentilles qui font voir les
choses de plus près et non avec celles qui font que les choses paraissent
éloignées. Une paix réelle ne peut être obtenue que si nous nous unissons sous
la bannière de Dieu et de Ses messagers et si nous nous rejoignons en une
fraternité et une coopération spirituelles pour construire une foi rationnelle
pour les peuples des générations présentes et futures. Si nous pouvions avoir le
courage d’accomplir cela, les êtres humains vivraient dans un paradis terrestre
jusqu’au moment de rejoindre le paradis éternel dans l’Au-delà.
Il est temps que nos nations s’entraident dans l’amour et la générosité et
s’unissent pour adorer l’Unique et Seul Créateur de cet univers, Lui le Plus
Gracieux, le Plus Miséricordieux. En nous comportant ainsi, nous revivrions
finalement et réaliserions les enseignements des prophètes et des apôtres du
passé d’une manière s’accordant avec les réalités de la civilisation moderne, en
collaborant aux choses avec lesquelles nous sommes d’accord et en tenant des
débats à propos des choses avec lesquelles nous ne le sommes pas.
Puisse Dieu nous conduire au bien et nous aider à rechercher la vérité dans la
justice et à renoncer aux ambitions terrestres dans un esprit d’amour, de
tolérance et de fraternité. Que toute louange et toute reconnaissance soient à
Dieu, le Seigneur de tout l’univers.
Que la paix soit sur vous tous.